C’est aujourd’hui, lors de la Journée internationale de la Femme, que la ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé vouloir lutter contre les inégalités de salaires qui subsistent entre les hommes et les femmes. Ainsi, elle prévoit des sanctions pour les entreprises qui ne font rien pour diminuer ces inégalités.

Depuis l’obtention du droit de vote des femmes en 1944, les disparités entre les sexes restent présentes dans la société. On les retrouve à différents niveaux, que ce soit en politique ou encore dans les médias. Les inégalités homme-femme sont encore très marquées dans le domaine du travail, puisqu’en effet certaines professions sont considérées comme exclusivement destinées aux femmes. Les postes d’employés sont occupés par 70% de femmes cependant ce sont les emplois où les salaires sont le plus bas. Majoritairement ce sont les hommes qui occupent les postes les plus prestigieux.

Les inégalités de salaires diffèrent d’un secteur à l’autre. Dans le public, la différence est de 18% alors que dans le secteur privé l’écart est de 28%. La diminution de ces inégalités a été de 6 points entre 1995 et 2009, car la différence de salaire est passée de 34% à 28%. L’accélération s’est surtout fait ressentir depuis 2008. Cependant le salaire moyen net par an  pour une femme est de 15 600 euros, ce qui reste nettement en dessous de celui des hommes. En 2010, le taux d’occupation des emplois de cadre par les femmes était de 35%, même si de nombreuses améliorations sont à constater, il n’y a toujours pas d’égalité.

Pour remédier à l’ensemble de ces constatations, Najat Vallaud-Belkacem a promis dans les six mois des sanctions pécuniaires pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale des entreprises ne faisant pas d’effort. La ministre souhaite adopter des mesures dissuasives afin de sensibiliser à l’égalité des sexes.

Dommage qu’il faille une journée particulière pour rappeler à la société qu’au XIXe siècle la valeur de la femme n’est toujours pas considérée comme égale à celle de l’homme.

Audrey OLLIVRY
Juriste

Sources : Le Parisien « Inégalités hommes-femmes : «Des sanctions jusqu’à 1 % de la masse salariale » par Matthieu Croissandeau, Florence Deguen et Rosalie Lucas, Le Monde « Le salaire des femmes dans le privé inférieur de 28 % à celui des hommes » par Claire Rainfroy

08/03/2013

Catégories : Actualité Juridique