La proposition n°33 du Président de la République, François Hollande, durant sa campagne présidentielle, entre en vigueur aujourd’hui. Ce dispositif consiste en une nouvelle aide aux PME (petites et moyennes entreprises). En effet, les PME pourront désormais bénéficier d’une aide de 4000 euros par an pour chaque jeune qu’elles embauchent.

Ce dispositif, dénommé le « contrat de génération » permet donc de favoriser l’embauche des jeunes de moins de 26 ans en contrat à durée indéterminée par les entreprises. Cette mesure concerne les entreprises de moins de 300 salariés et il existe une condition qui tient au maintien dans l’emploi d’un senior de 57 ans et plus.

Plus encore, cette disposition est bien accueillie étant donné qu’à terme, elle devrait permettre de réduire les inégalités qui existent entre les petites et les grandes entreprises. Néanmoins, les grandes entreprises ne sont pas totalement exclues de ce dispositif étant donné qu’elles seront obligées de négocier un accord ou encore mettre en place un plan d’action en matière d’intégration des jeunes, de transmission des compétences et enfin de maintien dans l’emploi des seniors, faute de quoi elles pourront être sanctionnées financièrement par le biais de pénalités.

Cette disposition a tout pour plaire, que ce soit du point de vue des jeunes diplômés qui sont plus de 700 000 tous les ans, des seniors qui seront maintenus dans l’emploi ou encore des plus petites entreprises qui vont pouvoir concurrencer les plus grandes entreprises avec plus de facilité.

Si cette disposition est la bienvenue, d’autres le sont moins, en tout cas pour certains salariés. En effet, Angel Gurria, Secrétaire Général de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) a déclaré la semaine dernière qu’il souhaiterait la mise en place d’un système qui lierait « l’âge de la retraite à l’espérance de vie automatiquement » sans que cela nécessite de négociations « très difficiles » comme chaque année. Il a ajouté que « la productivité française étant l’une des meilleures du monde », la compétitivité de l’économie en France est fortement affectée par la faible durée du travail des salariés français par rapport à leurs correspondants étrangers.

Enfin, depuis deux mois, l’OCDE a fait de l’évasion fiscale son cheval de bataille. Angel Gurria souhaite agir en obligeant les multinationales à payer des impôts et taxes. Le but n’est donc pas de rendre transparents les paradis fiscaux mais bien d’agir directement sur eux en empêchant au maximum cette « privation légale de recettes fiscales du gouvernement ».

Alexandra GHERARDI
Juriste

Ecrit le 18/03/2013

Sources : www.lemonde.fr/economie, le 18/03/2013, « Pour l’OCDE, les français devront travailler plus longtemps « comme partout » », par Alain Faujas

Catégories : Actualité Juridique