La société Mediapost, filiale de la Poste, consacrée à la distribution publicitaire, est accusée de travail dissimulé. Les salariés reprochent à leur employeur des objectifs de distribution de prospectus impossibles à réaliser pendant leurs heures de travail, les obligeant ainsi à travailler au-delà des heures rémunérées. 15 à 20 heures seraient nécessaires pour distribuer les tracts selon les salariés.

En prévoyant à l’avance les horaires de travail de ses salariés, non suffisants pour accomplir la distribution totale des tracts, Mediapost les rémunère largement en dessous du minimum légal français.

Cependant, sur 12 000 salariés de Mediapost, seulement une cinquantaine de salariés a porté plainte aux prud’hommes. En effet, composés essentiellement d’étudiants et de retraités, ces salariés sont en situation précaire, et n’osent pas faire valoir leurs droits alors que c’est l’ensemble du système de comptabilisation du temps de travail qui est contraire à la loi.

Il semblerait que Mediapost s’inscrive dans le sillage de Ryanair qui avait été condamnée pour travail dissimulé fin 2013 à payer plus de 10 millions d’indemnités à ses salariés. Même si Mediapost a annoncé « travailler à un nouveau système de quantification du temps de travail », l’addition risque d’être salée pour elle !

Laetitia IGLESIAS, Juriste

Source : www.lefigaro.fr : « Une filiale de la Poste accusée de travail dissimulé à grande échelle », le 20.05.14, Marie BARTNIK ; www.lemonde.fr : « Une filiale de La Poste poursuivie pour « travail dissimulé » », le 20.05.14

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