La décision de la Cour de justice européenne était attendue, les premières mises en application par les internautes l’étaient tout autant.

La justice européenne avait ainsi tranché mi-mai en faveur d’un « droit à l’oubli », permettant aux particuliers qui en font la demande de faire supprimer des moteurs de recherche les liens vers des pages comportant des informations personnelles à leur sujet.

Premier moteur de recherche mondial, Google a immédiatement réagi à cette décision et a mis en place un « formulaire d’oubli » pour les personnes désirant protéger leurs informations sur Internet. Dès le lendemain, près de 12 000 demandes avaient déjà été collectées par le géant américain.

Toutefois, la suppression ne sera pas automatique et chaque demande sera traitée de manière individuelle par le groupe, après étude de la justification invoquée. Après avoir indiqué les liens qu’il  souhaite voir disparaître de la toile, l’internaute doit préciser en quoi les informations en cause sont inappropriées, notamment parce qu’elles sont périmées, inexactes ou offensantes.

Google n’a toutefois pas spécifié le délai dans lequel cette suppression interviendra et le temps que mettront les données à être déréférencées.

Les particuliers comme les États européens se montrent de plus en plus réticents face à l’exposition des données personnelles sur Internet, en pleine croissance outre-Atlantique. Nombreux sont les internautes qui souhaitent ainsi pouvoir contrôler leur « e-réputation » ; avec son « formulaire d’oubli », Google leur offre un premier pas vers le retour à l’anonymat virtuel.

 

Charlotte MARTINEAU, Juriste

Source : www.lemonde.fr : « Premières « demandes d’oubli adressées à Google », le 31/05/2014.

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