Les urnes ont fini par mettre fin au suspense. A la question « l’Écosse doit-elle être un pays indépendant ? »,  le « non » l’emporte avec 55,42% des voix, face à 44,58% pour le « oui » dans le cadre du référendum qui aura donné bien des sueurs froides à l’Angleterre.

En réalité, une victoire du « oui » aurait entraîné un véritable bouleversement constitutionnel pour le Royaume-Uni et d’innombrables conséquences au niveau politique comme économique.

Si l’Écosse dispose de son propre Parlement depuis 1998, habilité à voter les lois relatives au développement économique ou à l’éducation et disposant d’un pouvoir plus relatif en matière d’impôt sur le revenu, les grandes orientations du pays restent de la compétence du Royaume-Uni. La question de la place qu’aurait pu occuper l’Écosse dans l’Union européenne demeurera pour l’instant sans réponse.

Sur le plan économique, Londres aurait perdu la quasi-totalité de ses ressources en pétrole et technologiques. L’Écosse, en revanche, aurait pu prétendre à être la 14e économie européenne, devant le Royaume-Uni.

Malgré la victoire nette du « non », la question d’une plus grande autonomie en faveur de l’Écosse semble relancée et l’on peut s’attendre à des mesures dans ce sens dans les mois ou les années à venir. Le Premier ministre britannique a ainsi promis des pouvoirs élargis à l’Écosse, mais également au Pays de Galles et à l’Irlande.

Charlotte MARTINEAU, Juriste

Source : www.lemonde.fr : « L’Écosse ne sera pas indépendante », le 19.09.2014.

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