Avec un développement de plus en plus important des start-up, les méthodes de travail évoluent et le statut des travailleurs fait souvent débat, que ce soit dans les milieux du transport, de la restauration ou encore du logement touristique.

Récemment, une société de livraison de repas a été mise en redressement judiciaire, nous donnant alors l’occasion de rappeler les deux principales difficultés liées au lancement de ce type de structure : le financement et l’importance de la concurrence. La procédure judiciaire a été mise en place car la société ne pouvait pas couvrir ses coûts et n’est pas parvenue à clôturer une troisième levée de fonds.

Par ailleurs, des livreurs de l’entreprise envisagent de saisir les prud’hommes pour obtenir une requalification de leur contrat de travail. En effet, un collectif de coursiers s’est formé pour dénoncer l’état trop précaire de leur contrat commercial et lutter pour une meilleure protection sociale des travailleurs indépendants, notamment parce qu’ils n’ont pas perçus leurs revenus de juillet.

Ce n’est pas la première fois que les conditions de travail liées à l’activité d’une start-up sont contestées. Dans ce type d’entreprise qui propose des services par le biais de plateformes, les travailleurs ne sont pas salariés mais indépendants, et ont ainsi le statut d’autoentrepreneur.  Les garanties ne sont donc pas les mêmes. Si les anciens coursiers vont au bout de leur action, le débat sur le statut de ces travailleurs indépendants pourrait alors se préciser.

Sources : www.lemonde.fr, « L’enseigne belge Take Eat Easy, qui livre des repas à vélo, placée en redressement judiciaire », Le Monde.fr avec AFP, le 26/07/2016

www.challenges.fr, « Un collectif de livreurs veut poursuivre en justice Take it Easy après son redressement judiciaire », Challenges.fr avec AFP, le 11/08/2016

Catégories : Droit des sociétés