Les grands noms du sport sont généralement associés à des marques. Que ce soit à la télévision, sur les réseaux sociaux ou encore dans la rue, les exemples sont très nombreux. Récemment, c’est l’ancien numéro 1 mondial Roger Federer qui a fait parler de lui. Avocats Picovschi vous explique pourquoi.

Malgré son élimination en quart de finale par le Sud-Africain Anderson, le Suisse, tenant du titre, aura marqué le début du tournoi en s’affichant sous les couleurs d’un nouveau sponsor. Libre de tout engagement depuis quelques semaines, il a en effet conclu un contrat avec la marque japonaise Uniqlo.

Roger Federer était équipé par le géant américain Nike depuis 1994. Ces dernières années, il aurait perçu une rémunération avoisinant les 7,5 millions d’euros. À l’instar de certains grands noms du basket ou du football, le Suisse souhaitait bénéficier d’un contrat à vie ce qui lui aurait été refusé.

Selon The Times, le contrat conclu avec Uniqlo pour dix ans serait de 30 millions d’euros par an.

Le contenu des contrats signés interroge toutefois. Les fervents amateurs de tennis penseront sûrement aux produits commercialisés par Nike avec les initiales de Roger Federer. Le tennisman souhaiterait réutiliser le logo « RF », correspondant à ses initiales, important pour lui et développé depuis 2003 à son initiative. L’appartenance de ce logo à Federer pourrait permettre à Uniqlo de créer des produits portant ses initiales. À l’inverse, Nike pourrait éventuellement empêcher sa commercialisation en démontrant qu’ils sont titulaires des droits immatériels sur ce logo. Cette question montre l’importance de prévoir des clauses concernant les droits de propriété intellectuelle au sein des contrats de sponsoring. En cas de conflit entre le sportif et le géant américain, cette affaire pourrait faire parler d’elle dans les prochains mois.

À noter que le numéro un mondial est également sous contrat avec d’autres grandes marques telles que Rolex, Mercedes-Benz, Wilson et le chocolatier Lindt.

Le monde du tennis est loin d’être le seul marqué par ces questions de sponsoring. La Coupe du monde est également l’occasion de faire un point sur les contrats conclus par les grands noms du ballon rond. Cristiano Ronaldo et Neymar auraient signé des contrats à vie avec Nike, dont le montant serait proche de 20 millions d’euros par an. Messi aurait quant à lui conclu un contrat sous les mêmes conditions avec l’équipementier allemand Adidas. Les enjeux sont considérables pour les marques sportives. Nike et Adidas se partageraient ainsi 12 des 15 plus gros contrats de sponsoring du monde du football.

Ces contrats de sponsoring présentent un intérêt non seulement pour les marques, mais également pour les athlètes. Les marques bénéficient ainsi de la notoriété des sportifs qui vantent le mérite de leurs produits lors d’évènements ou dans le cadre de campagnes de publicité permettant ainsi de renforcer leur image. En contrepartie, les sportifs bénéficient d’une visibilité grandissante et leur popularité s’en trouve renforcée. Ils jouissent en outre d’un soutien financier, matériel et technique considérable.

Il convient toutefois de préciser que, quel que soit le sport concerné par ces contrats, la rémunération contient une part fixe et une part variable qui dépend des performances et des résultats du sportif. Par ailleurs, si le contenu des contrats n’est pas connu, les grandes marques et les sportifs doivent porter une attention particulière à la rédaction des clauses précisant les obligations du sponsor et du sponsorisé.

Avocats Picovschi ne manquera pas de vous tenir informé des questions juridiques qui peuvent se poser au fil de l’actualité.

Sources : afp.com : « Wimbledon : Federer détrôné, une occasion pour Nadal l’insubmersible », le 11/07/2018 ; blog.lefigaro.fr : « Pas mal pour un lundi #152 – Le nouveau contrat de Roger Federer ! » par Vincent Chaudel, le 9/07/2018.

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