Dernièrement, le Parlement britannique a rejeté l’accord de sortie de l’Union européenne, confortant encore plus l’idée d’une sortie du Royaume Unie sans accord. Toutefois, à moins de 50 jours de la sortie officielle fixée au 29 mars prochain, les discussions ne semblent pas totalement rompues.

La Première ministre britannique était de nouveau entendue le jeudi 7 février à Bruxelles avec les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen. De nouvelles discussions seraient relancées pour sortir de l’impasse, notamment sur l’épineuse question relative à la frontière irlandaise.

A ce jour, une sortie sans accord semble de plus en plus étudiée. Dans cette hypothèse, une frontière physique serait rétablie entre les deux Irlande, remettant en cause les accords du Vendredi Saint ayant mis un terme à des décennies de conflits armés. D’un point de vue commercial, un tel scénario ralentirait les échanges ; en effet, un tiers des exportations de l’Irlande du Nord transite par l’Irlande.

L’accord rejeté le 15 janvier dernier par le Parlement britannique tendait à instituer un « backstop », c’est-à-dire un « filet de sécurité » afin de ne pas rétablir cette frontière physique au moment de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Dans ce cas, l’Irlande du Nord deviendrait un « entre-deux », instaurant une frontière de fait dans laquelle la libre circulation des marchandises permise par l’UE resterait en vigueur, mais éviterait toute taxe douanière entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Après les dialogues de la semaine précédente, la Première ministre britannique semble prête à quelques modifications, mais l’Union européenne maintient sa volonté de ne pas remettre en cause les accords de paix du Vendredi Saint de 1998 ainsi que le marché unique.

Toutefois, sans solution, les scénarios sont nombreux, mais obscurs pour le Royaume-Uni : Brexit sans accord, nouveau référendum, pas de Brexit ? Les interrogations subsistent et les inquiétudes s’accentuent. De nombreuses entreprises installées à Londres sont déjà prêtes à déménager en cas de « no deal », ce qui affaiblirait considérablement l’économie britannique. L’affaire ne semble pas terminée.

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Sources : www.courrierinternational, « Brexit. C’est reparti pour un tour de négociations, a minima », publié le 7 février 2019 – www.lemonde.fr, « Brexit : l’impasse se prolonge entre Bruxelles et Londres », publié le 7 février 2019 par Le Monde

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