Premier perdant de la crise sanitaire, le secteur de l’hôtellerie-restaurationsouffre des méandres gouvernementaux concernant les mesures à imposer à ce type d’exploitations si particulières.

Peu soutenus par leurs assureurs, les cafés, hôtels et restaurants (CHR), subissent d’importantes pertes d’exploitation pourtant directement liées aux fermetures administratives. Nombreux sont ceux qui ont essayé de déclencher leur assurance perte d’exploitation à ce titre, sans trop de succès jusqu’à présent.

Comme vous le savez sans doute, depuis le début de la crise sanitaire, le gouvernement a mis en place un fonds de solidarité en prévention de l’arrêt de l’activité des entreprises faisant l’objet d’une interdiction d’accueil du public, indifféremment de leur taille, soit une conséquence probable eu égard à la mesure de reconfinement. Au titre du mois de décembre 2020, cette aide n’est qu’une option plafonnée à 10.000 euros d’indemnisation. Une seconde option s’offre à vous, soit une indemnisation à hauteur de 20% du chiffre d’affaires 2019, avec un plafond fixé à 200.000 euros mensuels.

Cette situation est à différencier de celle où votre établissement n’est pas frappé d’une fermeture administrative. Dans ce cas, vous pouvez bénéficier d’une aide allant jusqu’à 10.000 euros ou d’une indemnisation des 15% du chiffre d’affaires 2019 si vos pertes s’évaluent à hauteur d’au moins 50% du chiffre d’affaires. Lorsque la perte dépasse 70% du chiffre d’affaires, nous retrouvons cette indemnisation des 20%, plafonnée à 200.000 euros.

Toutefois, ces solutions apportées par l’exécutif peuvent paraitre lacunaires et manquer de dimension dans la perspective d’une relance prochaine de ce secteur.

La clientèle hôtelière aura indéniablement modifié ses préférences et attentes touristiques. Le premier point d’application de la nouvelle stratégie de votre entreprise consistera à la mise en conformité de vos locaux aux nouvelles exigences de propreté et d’hygiène, soit un élément impératif, nécessaire pour instiguer une relance saine et durable.

Les installations diverses et espaces communs (restaurant, bar d’hôtel, hall d’entrée, centre de soins) devront faire l’objet d’une maîtrise imparable des flux de circulation.

L’entreprise d’hôtellerie devra également garantir la flexibilitéet la qualité – eu égard aux restrictions gouvernementales – des offres proposées. Loin d’être une tâche aisée pour le chef d’entreprise, il s’agira avant tout de mettre à jour ses plateformes de réservations et autres supports informatiques liés à l’hébergement et accessibles au public. Une diversification, voire un renouveau des offres initiales devra être insufflé, notamment en termes d’expériences proposées, afin de ne pas perdre le standing qui fait la réputation de votre établissement tout en permettant de viser une clientèle cible qui sera, sans nul doute, en quête d’un bol d’air frais, loin des facteurs anxiogènes de la vie réelle. C’est, en outre, par l’exploitation des ressources culturelles locales que vous parviendrez à stimuler la croissance de ces voyages intérieurs au profit d’une relance de votre activité.

La recherche d’alternatives à proposer aux voyageurs en cas d’annulation de vols ou autres moyens de transport doit également constituer une priorité et témoignera, en outre, des capacités d’adaptation à la crise sanitaire de l’établissement hôtelier, soit une valeur ajoutée pour son attractivité.

Or, l’articulation de ces différents points peut sembler être un exercice acrobatique, étant précisé que la conformité de vos établissements et de leur activité aux nouveaux dispositifs gouvernementaux liés à la pandémie mondiale se présente comme la partie la plus délicate de votre plan de relance. Avocats Picovschi, compétent en droit des affaires à Partis, vous assiste et vous accompagne dans l’élaboration d’une stratégie de reprise d’activité conforme aux contraintes réglementaires applicables aux CHR.

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