Le 6 mai dernier, au retour d’un championnat de gymnastique, dans le car qui ramenait l’équipe de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), un bizutage a mal tourné. Deux jeunes engagés auraient été victimes de violence et l’un d’eux aurait été violé. Cette affaire a fait grand bruit et a choqué la France.

Une enquête a été ouverte. Douze pompiers de la BSPP viennent d’être mis en examen dont certains pour viol en réunion et pour violence volontaire, des actes d’autant plus intolérables qu’ils ont été commis par des personnes sensées incarner certaines valeurs morales et avoir un comportement irréprochable. Selon les avocats des deux victimes, tous auraient avoué les violences. L’équipe de gymnastique a aussitôt été dissoute.

Cette affaire relance le problème du bizutage pourtant interdit en France. La définition du bizutage est donnée par l’article 14 de la loi du 17 juin 1998, c’est «le fait pour une personne, d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations, ou de réunions liées aux milieux scolaires et socio-éducatif». Le Code pénal français punit les actes de bizutage de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.

Suite à ces accusations, d’autres affaires de viol ont refait surface. Ces plaintes devraient être examinées prochainement mais viennent ternir à nouveau l’image des pompiers.

Noémie SALLE    
Juriste

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