Lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait promis un « coup de pouce » au salaire minimum.

Le ministre du travail et de l’emploi, Michel Sapin, a annoncé mardi dernier une hausse de 2% du smic au 1er juillet 2012, soit un gain mensuel de 21,50 euros net pour un temps plein. Cette revalorisation correspond à 1,4% au titre d’une anticipation de l’inflation et 0,6% au titre d’un « coup de pouce ».

Cette augmentation fait débat. En effet, elle divise la classe politique et contrarie les syndicats et le patronat. Les syndicats souhaitent une très forte hausse du smic alors que le patronat met en garde contre les risques pour les emplois dans les petites entreprises notamment. De même, les représentants des petites et moyennes entreprises annoncent des «conséquences économiques négatives» pour les entreprises et un risque de «destruction» de «dizaines de milliers» d’emplois. Mais la présidente du Medef, Laurence Parisot, affirme le contraire.

En outre, pour Paul Champsaur, président du groupe d’expert sur le smic, une hausse du smic va entrainer une suppression d’emplois. Paul Fourier, délégué syndical CGT, énonce lui que cette augmentation représente « une baguette de pain par semaine », et Pascal Debay ajoute que cette augmentation est « le seul moyen de redonner de la confiance et du pouvoir d’achat ».

La hausse du salaire minimum implique des charges supplémentaires pour les employeurs qui sont obligés d’augmenter les salaires. Ces derniers peuvent alors être contraints de licencier des salariés. Cependant, on ne peut pas savoir précisément combien d’emplois vont être supprimés suite à cette augmentation. Cette hausse peut donc inquiéter certaines personnes, d’autant plus que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter depuis ces derniers mois.

Il faudra donc attendre les prochains mois pour observer les réelles conséquences de l’augmentation du smic. La prochaine échéance arrive les 9 et 10 juillet, lors du sommet social où sera débattue la méthode de revalorisation.

Mégane PELLETIER

Juriste

Sources : www.lemonde.fr/ , le 26/06/2012 et www.leparisien.fr , le 26/06/2012.

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