Les élections municipales nous poussent à réfléchir quant à l’évolution du marché de l’immobilier en France et quant aux projets annoncés en matière de logement par les candidats. Dans certaines villes, les électeurs ont placé l’immobilier en troisième position (15% des votes) derrière les préoccupations concernant les transports en commun (21%) et le développement du réseau routier (17%).
 

Alors que les signes de l’éclatement de la bulle se multiplient : les indices de prix augmentent moins vite, les logements neufs se vendent moins bien, et la France a toujours besoin de logement. 
L’immobilier et notamment les difficultés liées à la recherche d’un logement constituent l’une des principales préoccupations des électeurs. Les différents candidats ont donc positionné l’immobilier comme l’un des grands thèmes de développement futur. Des solutions semblent déjà être nées de l’émulation de la campagne municipale, telle que la proposition faite par les candidats verts d’un habitat coopératif permettant à un ménage de devenir propriétaire ou locataire tout en partageant certaines pièces du bien immobilier avec d’autres foyers (mise en commun de la chambre d’amis, de la salle de jeux, etc.)
La France a surtout besoin de logements sociaux.
 

En effet, il y a un réel besoin d’autant que le seuil des 20 % de constructions sociales n’est globalement pas respecté, ce qui constitue une des priorités des candidats. Pourtant les efforts fournis par les municipalités ne manquent pas, mais la hausse du taux du livret A annoncée par le premier ministre va compliquer la construction de logements sociaux tant attendue. En effet, cette hausse du taux du livret A va entrainer la hausse du coût de la construction des terrains sur lesquels seront bâtis ces logements sociaux, l’obstacle étant de pouvoir augmenter les loyers…
 

Il faut aussi espérer que ces projets seront en harmonie et en respect avec la Loi LOV et le PLH qui visent les principes d’équilibre de l’habitat dans les villes et les quartiers à savoir, maintenir, voire créer une mixité sociale. En effet, l’objectif de la Loi LOV est d’ « assurer tous les habitants de la ville des conditions de vie et d’habitat favorisant la cohésion sociale et de nature à éviter ou à faire disparaître les phénomènes de ségrégation ».
 

                                                           Astrid DELPIERRE.
 

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