Les conséquences de la crise des subprimes aux Etats-Unis commencent à se faire ressentir véritablement en France avec la publication en ce moment des résultats du premier trimestre de certaines banques, notamment la Société Générale et le Crédit agricole. Les analystes les plus pessimistes prévoient jusqu’à 2 milliards d’euros de dépréciation d’actifs pour la Société Générale.

 

En ce qui concerne le Crédit agricole, la banque avait chiffré en 2007 le déficit dû à la crise des subprimes. Les analystes estiment entre 450 millions et 2,1 milliards d’euros le volume des nouvelles dépréciations pour le premier trimestre. La banque de financement du Crédit Agricole, Calyon a entamé un ordre de marche pour mener une réflexion sur le profile à donner à Calyon pour les prochaines années. Dix groupes de travail sur huit métiers travaillent à ce chantier.

 

BNP Paribas, comme au quatrième trimestre sera a priori la seule banque à éviter des pertes trop importantes liées aux subprimes et aux crédits structurés.

 

L’une des conséquences de la crise des subprimes se fait désormais sentir sur l’organisation des équipes dirigeantes des banques. Ainsi, le conseil d’administration de la Société Générale a dissocié les fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur général. Daniel Bouton restera donc Président du Conseil d’administration, mais alors qu’il exerçait jusqu’à présent également la fonction de Directeur général, ce poste sera désormais occupé par Fréderic Oudéa qui prend officiellement ses fonctions par la présentation des résultats de la Société Générale pour le premier trimestre 2008.

 

Quant au Crédit Agricole, Marc Litzler, nommé à la tête de la banque de financement Caylon le 1er octobre 2007, sera remplacé par Patrick Valroff, patron du pôle des services financiers spécialisés.

 

 

Hélène PATTE

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