Tout commence en 2009, lorsque les 283 salariés de l’usine française du groupe MOLEX sont licenciés. 190 des salariés estiment cet acte abusif et engagent alors, en 2010, une action en justice. Ils réclamaient quelque 22 millions d’euros de dommages et intérêts.

Une procédure longue et tenace, mettant en cause la maison-mère américaine au même titre que la filiale française, a finalement abouti ce 27 mars. Le conseil des Prud’hommes de Toulouse a reconnu que la fermeture de l’usine située en Haute-Garonne et le licenciement des employés étaient dépourvus de justification économique. Les anciens salariés ont touché 14 millions d’euros.
L’avocat des 190 salariés a plaidé que les licenciements étaient « nuls et frauduleux », car il n’y avait aucune difficulté économique réelle justifiant la fermeture de l’usine ainsi que ces licenciements économiques. L’avocat se repose sur des arguments mettant en cause les actionnaires du groupe mondial.

Le groupe MOLEX contesterait la décision et envisagerait de faire appel du jugement. Le constructeur de composants électroniques refuserait d’admettre avoir agi en qualité de co-employeur et soulèverait ainsi l’incompétence des juridictions françaises.

Une décision juridique en défaveur des investisseurs étrangers, déjà très frileux en France ?

Lucie PAVOT, Juriste

Source : www.lefigaro.fr, le 28/03/2014, « Les anciens salariés de Molex obtiennent près de 14 millions d’indemnités », par Mathilde GOLLA

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