Aujourd’hui et demain, se tient à Bruxelles le dernier sommet européen de la présidence française. Depuis six mois, le président de la République française, Nicolas Sarkozy, est sur tous les fronts, et a embarqué l’Europe à bord du « TGV made in Nicolas Sarkozy » (travaux à grande vitesse). Malgré les obstacles, et notamment la crise économique et financière mondiale qui a touché l’Europe peu après la transmission de la présidence européenne, la France propose et avance.

 

A l’ordre du jour du sommet, le plan de relance européen est discuté et même vivement discuté. En effet, le plan de relance prévoit une contribution de 200 milliards d’euros de la part des Etats, soit environ 1,5 % du PIB européen. Or, dans une Europe où les 27 Etats ne sont pas uniformes, il est fastidieux de s’accorder. L’idée de dépenser pour financer la relance ne fait pas l’unanimité, certains n’approuvant pas l’idée d’aggraver leurs déficits budgétaires.  

 

Si Nicolas Sarkozy pourra compter sur le soutien de Londres et du président de la Commission, José Manuel Barroso, tous les trois saluant un plan ambitieux, il va néanmoins devoir négocier avec d’autres, et notamment l’Allemagne. Angela Merkel opposent les trop grandes contraintes imposées par les promesses d’action (de dons).  D’autres pays, tels que la Grèce, la Hongrie ou encore la Lituanie, avancent leur difficultés économiques, se trouvant sous assistance financière en raison de déficits budgétaires allant bien au-delà des 3% du PIB autorisé par le pacte de stabilité de l’UE.

 

Au-delà de l’objet même du plan, ses mesures de mise en œuvre sont également mises en cause par certains. Entre autres, l’Allemagne, la Pologne et les Pays Bas refusent d’utiliser les 5 milliards de fonds non dépensés du budget de l’UE pour financer le plan, mais également l’Allemagne conteste la proposition de taux réduits de TVA, et notamment la proposition française de réduire les taux de TVA dans la restauration.

 

Mais Proust disait qu’« il est peu et de réussites faciles, et d’échecs définitifs ».

 

Alors malgré ces désaccords actuels, il faut reconnaître à la présidence française de l’UE un travail réel pour l’Europe, ayant ravivé la « flamme européenne » et stimulé la reprise de la construction européenne (principalement avec la négociation du Traité de Lisbonne, toujours en cours et peut être en bonne voie avec un nouveau référendum prévu en Irlande d’ici Novembre 2009). Au demeurant, Nicolas Sarkozy semble ne pas vouloir arrêter sa course, quand bien même il n’assurera plus la présidence de l’Europe à partir de janvier 2009, lorsque le flambeau sera repris par la République Tchèque.

 

Anaïs PALLUT

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