Le secteur de l’automobile aux Etats-Unis comme dans le reste du monde connait une crise importante. Mais les constructeurs sont plus ou moins touchés selon les pays. En effet, en Europe, même si la situation est délicate et que les constructeurs licencient un certain nombre de leur personnel pour faire face à la chute des ventes, les entreprises du secteur n’en sont pas encore à se demander si leur survie est compromise, au-moins à court terme.

La situation est bien différente aux Etats-Unis. En effet, dans ce pays le Big three, qui réunit les trois plus gros constructeurs automobiles, sont proches du dépôt de bilan et avaient en conséquence demandé de l’aide aux pouvoirs publics américains. C’est en ce sens qu’un plan de sauvetage de 34 milliard de dollars avait été élaboré et soumis au vote des sénateurs américains, ce plan recevant notamment le soutien du futur Président des Etats-Unis, Barak Obama.

Mais dans la nuit, les négociations entre les sénateurs démocrates et républicains ont échoué. Ces derniers demandaient que les constructeurs s’engagent notamment à procéder à d’importantes restructurations.

Cette décision peu paraitre surprenante puisque depuis plusieurs semaines les autorités de ce pays réinjectent des milliards de dollars dans l’économie et que la Chambre des représentants, soutenue par la Maison Blanche, avait adopté mercredi à une large majorité un prêt-relais de 14 milliards de dollars maximum qui devait permettre au secteur de « tenir » jusqu’à la fin mars, en attendant la mise en place d’un plan de redressement durable par la future administration Obama.

Cette décision peu également surprendre aux vues des enjeux sociaux qui sont dans la balance. En effet, près de 2,2 millions d’emplois directs ou indirects sont en péril dans cette affaire. Si ces entreprises venaient à fermer les conséquences dépasseraient largement les frontières des Etats-Unis puisque que ces groupes de taille mondiale ont des activités partout dans le monde.

Cette décision de rejet du plan de sauvetage a également eu des effets immédiats sur les marchés boursiers qui ont de suite réagit. Tokyo a perdu près de 5 % et les bourses européennes ont ouvert en baisse ce matin, Paris perdant près de 4,66%.

La crise actuelle n’a pas fini de faire des victimes. Et toute la question est de savoir si on sauve les entreprises et les emplois en creusant les déficits publics en sachant que le système repartira bien un jour ou mieux vaut-il purger le système en laissant disparaitre les entreprises les plus faibles sachant que les conséquences sociales seront importantes mais en faisant le pari qu’une fois le système purgé l’économie ne sera que meilleure ?

Albin CHAUMEILLE.

Catégories : Non classé

Laisser un commentaire