Sous l’effet de la crise et des suppressions d’emplois, certains salariés français ont décidé de radicaliser leur action.

 

La séquestration, méthode de contestation typiquement française remontant au Front populaire, est de plus en plus courante : le PDG de Sony France et le patron de 3M à Pithiviers il y a quelques jours, François-Henri Pinault hier, et quatre cadres de Caterpillar à Grenoble, libérés cet après-midi.

 

Ce moyen de pression devient donc banal… il ne faut pourtant pas oublier qu’il constitue un délit. En effet, l’article 224-1 du Code pénal énonce que le fait, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, d’arrêter, d’enlever, de détenir ou de séquestrer une personne, est puni de vingt ans de réclusion criminelle. Toutefois, si la personne détenue ou séquestrée est libérée volontairement avant le septième jour accompli depuis celui de son appréhension, la peine est de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende, sauf dans les cas prévus par l’article 224-2.

 

Cette attitude radicale s’explique selon certains auteurs par le fait que les syndicats sont relativement faibles et donc extrêmes.

 

Pour lutter contre cette pratique, il est fortement conseiller aux dirigeants « de parler, de négocier, de dialoguer ».

 

Même si l’émotion des salariés face aux plans de licenciement est compréhensible, une telle attitude n’est pas justifiée.

 

Elisabeth GUELLE

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