C’est un record historique mais attendu : le gouvernement a décidé de baisser, le 1er  aout prochaine, le taux du livret A de 1,75% à 1,25%. De 4% en janvier, 2,5% en avril et de 1,75% en mai, le taux a presque diminué de moitié depuis 6 mois.
Ce taux, décidé par le Ministre de l’Economie, a été pris sur les recommandations du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. Selon Mme Lagarde les épargnants peuvent être rassurés car si le taux avait été calculé selon la formule classique ce dernier aurait été de 0,25%. Elle a, en effet, souligné que : «  descendre à 0,25% n’aurait pas été raisonnable, compte tenu de l’inflation sous jacente d’abord et compte tenu de la nécessite de bien rémunéré l’épargne des Français par le biais du livret A ».

Réforme pénalisante pour les épargnants ou simple polémique politique?
Pour ce faire un avis sur la question il faut bien comprendre que le taux du livret A est calculé sur les prix à l’inflation; or ces derniers ont affiché un recul de 0,5% sur un an.
Pour certains économistes et financiers, spécialistes de la question, les épargnants ne sont pas moins bien rémunérés qu’il y a un an, lorsque le taux était encore de 4%. En effet, en août dernier l’inflation atteignait 3,5%. Par conséquent le gain net pour le contribuable se cantonnait à 0,5% seulement. Actuellement, avec un recul de 0,5% d’inflation sur les prix, le livret rapporte, selon Berçy, 0,75% ce qui reste toutefois très largement intéressant et supérieur à l’année dernière.
Cette annonce a cependant suscitée de très vives réactions de la part de certains syndicats et même opposants au pouvoir. En effet, certains ont dénoncé « un nouveau coup porté à l’épargne réglementé » (CGT de la Caisse des dépôts), d’autres spécialistes considèrent que rien ne laisse présumé un recul continu de l’inflation et estiment même qu’elle devrait reprendre dès la rentrée prochaine. Ces annonces remettent totalement en cause les arguments en faveur d’une baisse inévitable du taux, dû au contexte économique actuel.

C’est maintenant aux épargnants de peser le pour et le contre d’un tel placement et de se tourner, le cas échéant, vers d’autres plans d’épargnes plus rentables comme l’assurance vie, les fonds communs de placement ou encore les SICAV.
Anne-Sophie Charpentier
juriste

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