L’un des sujets phares du sommet du G20 est celui des bonus du secteur financier.

Faut il les plafonner ou les limiter?

Les chefs d’Etat des 20 économies les plus puissantes du monde sont en train de trouver un accord pour encadrer les bonus. Il ne s’agit en aucun cas de les limiter ou de les plafonner.
Même si du coté français les politiques se réjouissent car des progrès ont été faits, il n’en reste pas moins que « rien n’est encore acquis ». De plus le clan américain semble en accord avec cette volonté d’encadrer les bonus puisque le secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, fait remarquer que leur position est très proche de celle des français ; ils souhaitent en effet « des normes détaillées et vigoureuses qui limitent les risques ».

C’est sur les instructions du Conseil de stabilité financière (CSF) que les différents gouvernements se sont appuyés pour établir des conclusions quant à l’encadrement de ces bonus.
Le président du CSF, Mario Draghi, reprend des règles étroites recommandées par les Européens, pour éviter une prise de position trop extrême et démesuré : introduction du principe du « malus », 50% des primes sous la forme d’action, pas de « bonus garanti » au-delà d’un an.

Les Américains ont tout de même gagné sur un point : l’absence de plafonnement des bonus financiers. Ils acceptent, toutefois, de les restreindre et de les limiter dans les cas où ces derniers porteraient atteinte au « niveau de saine capitalisation ».

Un avancée sur le sujet des bonus, certes, mais rien n’est encore gagné puisque, a priori, rien n’empêchera la banque américaine Goldman Sachs de verser, encore cette année, plus de 20 milliards de dollars sous la forme de bonus.

Anne-Sophie Charpentier
Juriste


 

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