Après plusieurs années d’attente et de mobilisation des victimes, le Parlement a adopté hier le projet de loi sur la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français menés de 1960 à 1996 en Polynésie française et dans le Sahara algérien.

En 2006, un rapport du ministère de la Défense a révélé plusieurs essais dévastateurs : au Sahara, des propagations s’étaient produites lors de quatre essais souterrains effectués dans les années 60 ; en Polynésie, dix essais avaient par ailleurs entrainé des retombées dans certaines zones habitées. Tahiti se souvient notamment de l’essai «Centaure» du 17 juillet 1974 au cours duquel le nuage radioactif était passé au-dessus de la presqu’île.

Dès 2010, les victimes inscrites sur la liste des pathologies auront droit à une indemnisation débloquée par le ministère de la Défense. Une enveloppe de 10 millions d’euros leur est réservée. Au total, 150.000 civils et militaires seraient concernés. Ces derniers pourront prétendre à une réparation intégrale du préjudice subi s’ils sont malades.

Dispositif d’indemnisation des victimes juste, rigoureux et équilibré ? Loi symbolique ?
Il convient de rester attentif sur l’application de cette nouvelle mesure…

Audrey GREGUS
Juriste

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