Un informateur anonyme affirme détenir une liste contenant les noms de 1500 allemands détenteurs de comptes secrets en Suisse. Il propose de la mettre à la disposition de l’Allemagne. En contrepartie, une somme de 2.5 millions d’euros devra lui être versée. L’informateur a d’ores et déjà fourni cinq noms au gouvernement allemand pour prouver la véracité de ses données.
Cette liste permettrait vraisemblablement de récupérer entre 100 et 200 millions d’euros. Une belle occasion se présente donc pour l’Allemagne.
Cependant la proposition de cet informateur divise la classe politique : certains, comme le ministre de la défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, sont réticents à l’idée de payer pour bénéficier d’informations obtenues illégalement par l’informateur.  D’autres, en revanche, préfèrent privilégier le supplément d’impôt que ces listes peuvent rapporter, aux scrupules liés à la source de l’information. La chancelière Angela Merkel, quant à elle, considère que « tout doit être mis en œuvre pour obtenir les fichiers ».
L’Allemagne ne pourra pas compter sur le soutien de la Suisse qui se refuse à donner son aide « sur la base de données volées ». Elle est néanmoins prête à faire un pas en avant vers l’Allemagne : elle collaborerait à propos d’une convention relative aux doubles impositions.
Affaire à suivre…

Lauriane Rougé-Viance
Juriste
(Les Echos)

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