Un procès technique s’annonce !
Dix ans après l’accident du Concorde F-BTSC du Vol 4590 Air France causant la mort de 113 personnes, la compagnie aérienne Continental Airlines et cinq personnes (deux employés de la compagnie américaine, deux ex-responsables du programme Concorde et un ancien cadre de l’aviation civile française), se retrouvent devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour répondre du délit d’«homicides involontaires».

Qui sera retenu responsable ? Continental Airlines, dont une lamelle en titane d’un avion aurait provoqué l’accident, ou les anciens responsables d’Aérospatiale et de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) qui n’auraient pas assez pris en compte les nombreux incidents préalables à l’accident ? Le procès le déterminera !
Chacun risque une peine de cinq ans de prison ainsi qu’une amende de 375.000 euros pour la société et 75.000 euros pour les particuliers.

La thèse des experts selon laquelle la fameuse lamelle de fer perdue sur la piste aurait provoqué l’éclatement du pneu dont les débris auraient percés le réservoir du supersonique fait débat.
L’avocat pénaliste de la compagnie américaine compte réfuter cette théorie. Selon lui, l’incendie de l’appareil a eu lieu avant l’endroit où se trouvait cette lamelle métallique et la responsabilité de la compagnie d’Air France pourrait même être mise en cause. Une reconstitution en 3D de l’accident est prévue pour pouvoir le prouver. L’impact médiatique interplanétaire de ce procès est à prévoir et de longs débats techniques sont annoncés.

Reste donc à être attentif sur les prochaines avancées…

Audrey GREGUS
Juriste

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