Discrimination : la beauté, un atout considérable. Et bien au delà du seul domaine de la séduction.

 

Deux chercheurs en psychologie comportementale, Justin Gunnell et Stephen Ceci, issus de l’université américaine Cornell, ont fait une étude sur la psychologie des jurés aux Etats-Unis face au physique d’un prévenu.

D’après cette étude, face à un jury, un prévenu moche écoperait d’une peine de prison plus longue de 22 mois qu’un prévenu agréable à regarder. La beauté serait associée à ce qui est bon et bien.

Parmi les 169 étudiants, pris comme « cobayes », ils ont découvert qu’il y avait deux types de jury : le groupe rationnel et le groupe émotionnel.

Le groupe rationnel se basant sur les faits, l’analyse, la logique et le groupe émotionnel qui prend en considération des facteurs aussi peu pertinents légalement que l’apparence du prévenu, sa race, son sexe sa classe.

La beauté offrirait donc un précieux capital de séduction «plus ou moins élevé ».

En France, les deux premières discriminations sont l’âge et la beauté.

Jean François Amadieu, professeur de sociologie à l’université de Paris 1 a réalisé une étude auprès de recruteurs: un CV avec un visage disgracieux ou obèse a moins de probabilité de décrocher un entretien qu’un autre.

Une personne « plus séduisante » aura une trajectoire professionnelle plus intéressante qu’une autre, à compétences égales. La « plus séduisante » aura ainsi jusqu’à trois fois plus de chances (42 %) d’accéder à un emploi que sa congénère (16,5 %).

 

Ainsi donc, la citation d’Aristote « La beauté est un appui préférable à toutes les lettres de recommandation » est toujours valable.

 

Céline Weber
Juriste

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