Relèvement progressif de l’âge légal de la retraite ou allongement de la durée de cotisation ?

Le gouvernement répond les deux.

 

Le système de retraite est confronté à des déséquilibres financiers très importants, en raison du vieillissement de la population française. La crise économique a accéléré l’apparition de ces déséquilibres : en 2010, la France a atteint le niveau de déficit qui était attendu pour 2030.

La réforme des retraites est en conséquence indispensable pour sauvegarder le régime français par répartition, garantir le niveau de vie des retraites et assurer l’avenir des générations futures.

Le gouvernement a décidé de repousser l’âge légal de départ à la retraite, sans pour autant avoir déterminé l’âge fixe.

Le montant des années supplémentaires travaillées serait déterminé en fonction de paramètres tels que l’allongement de la durée de cotisation ou le montant des nouvelles recettes.

Outre un relèvement de l’âge légal à 62 ou 63 ans, d’application progressive à partir de 2011, la presse évoque également un relèvement de l’âge de la retraite à taux plein, aujourd’hui fixé à 65 ans. Quant à la durée de cotisation, arrêtée à 41 ans en 2012, elle pourrait passer à 41,5 ans en 2020 et tourner autour de 42 ans dix ans plus tard. Afin d’accroître les ressources, le gouvernement envisagerait par ailleurs, outre le prélèvement sur les hauts revenus déjà annoncé, de taxer les revenus financiers des entreprises.

Les nouveaux chiffres du Conseil d’orientation des retraites ne font que le confirmer : si le gouvernement va jusqu’au bout de ses intentions à la fois sauver le régime par répartition et redresser les comptes publics, on voit mal comment les Français pourraient éviter de travailler plus longtemps.

Céline Weber
Juriste

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