Le suspens sur l’ampleur du relèvement de l’âge légal de départ n’est pas encore feint.

Nicolas Sarkozy devrait trancher aujourd’hui après avoir pesé et soupesé les avantages et les inconvénients.

Derrière le choix de l’âge, il y a aussi celui d’arrêter le curseur de la réforme à 2020 (option 62 ans) ou d’afficher un objectif d’équilibre des régimes de retraite jusqu’en 2025 ou 2030 (option 63 ans), ce qui impliquerait davantage d’efforts : le besoin de financement à cette échéance atteint 70 milliards d’euros, contre 45 milliards en 2020.

Pour une réforme des retraites juste, l’exécutif veut demander une contribution exceptionnelle aux Français les plus aisés. Première hypothèse évoqué : une «taxe spéciale» sur les foyers dont les revenus dépassent 11.000 euros par mois. Cette piste aurait cependant été abandonnée ce week-end car elle toucherait aussi une partie des classes moyennes.
Le gouvernement réfléchit désormais à relever le taux de la tranche supérieure d’impôt sur le revenu (IR). Le problème sera cependant de s’assurer que l’argent récolté viendra financer les retraites et non alimenter les caisses de l’Etat.

Nicolas Sarkozy a promis que la pénibilité serait prise en considération dans le calcul des retraites pour tenir compte des inégalités d’espérance de vie.
Mais il n’est pas projeté de faire une liste de métiers concernés pour ne pas recréer de régimes spéciaux. Le ministre du Travail, Eric Woerth, souhaite que la pénibilité soit traitée de manière individuelle et que le salarié prouve que son travail a un impact sur sa santé.

Mais les syndicats ont vivement rejeté cette solution. Ils rappellent notamment que nombre de maladies professionnelles se déclenchent souvent plusieurs années après avoir arrêté de travailler.

A suivre…

Céline Weber
Juriste

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