Lors de la conférence du G20, hier à Toronto, les chefs d’Etats des nations industrialisées se sont promis de diviser par deux leur déficit public rapporté à leur produit intérieur brut avant 2013 et à stabiliser la dette publique avant 2016.

Cette politique d’austérité devra être adaptée aux conditions particulières de chaque pays concerné pour ne pas compromettre la reprise économique et éviter un scénario semblable à celui des années 1930, où une rigueur budgétaire trop tôt adoptée avait plongé le monde dans la crise.

Ce n’est qu’à partir de 2011, que s’opérera la réduction des déficits.

Les chefs d’Etat devront s’engager à assurer une croissance plus équilibrée, à promouvoir un système financier mieux régulé et plus robuste.

La France et l’Allemagne se sont engagées à obtenir un cadre qui permette la taxation des activités bancaires. Par contre, les pays émergents ont rejeté cette proposition surtout la Russie, les pays dont les banques ont peu souffert de la crise, tels le Canada et le Brésil, et les pays anglo-saxons qui ne veulent même pas en entendre parler.

Barack Obama, a appelé le Congrès à adopter sa proposition de loi visant à instaurer une taxe de 0,15 % sur les engagements des banques américaines pendant dix ans, laquelle rapporterait 90 millions.

Selon l’expert de la Fondation pour l’innovation politique, David Mascré, auteur d’un ouvrage remarqué sur la crise, « deux conceptions s’affrontent : l’une, anglo-saxonne, chantre d’un capitalisme financiarisé, dérégulé et mondialisé. L’autre germanique, fondée sur les principes d’équilibre budgétaire et de stabilité monétaire, politique fondant le moteur de la croissance et du développement sur le développement de l’industrie et l’accroissement des exportations ».

 

 

Céline Weber
Juriste

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