Mohammad Mostafaei, avocat iranien, spécialiste des Droits de l’Homme, vient de demander l’asile en Norvège après des menaces d’emprisonnement émanant des autorités iraniennes. Sa cliente, Sakineh Mohammadi-Ashtiani, qui est condamnée à la lapidation pour adultère, est désormais connu par les médias.
Celle-ci avait été accusée d’adultère en 2006 et condamnée par la Cour de Tabriz à 99 coups de fouet.
Poursuivie pour le meurtre de son mari, son dossier à par la suite été réouvert.
Malgré son acquittement dans cette affaire, le tribunal l’a de nouveau condamné pour la charge d’adultère, cette fois à la mort par lapidation.
Son fil, Mohammad Mostafaei et les médias internationaux plaident depuis plusieurs mois pour son acquittement.
La militante iranienne des Droits de l’Homme, prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi argumente juridiquement sur le sujet de l’adultère. Pour elle, la Révolution a mis en place une version de la loi islamique faisant des relations sexuelles extra-maritales un crime punissable par la loi.
Sous ce code pénal, la punition pour un homme ou une femme célibataire, coupable de relations sexuelles en dehors du mariage est devenue 100 coups de fouet, sous l’article 86, la punition pour une personne mariée est devenue la lapidation.
La loi iranienne, permettant la polygamie, les hommes, ont dans les faits une excuse, ils peuvent prétendre que leur relation adultère était en réalité un mariage temporaire.
Pour éviter un tollé international, le gouvernement iranien s’abstient d’annoncer les condamnations à la lapidation au public.
C’est souvent par bouche-à-oreille, à travers les informations relayées par les familles que les affaires vont jusqu’aux médias.
Le Comité international contre la lapidation a dénombré au moins 150 cas depuis 1979.
A quand les conditions de la femme évolueront enfin en Iran ?

Céline Weber
Juriste

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