L’information a été révélée ce lundi matin 7 mars 2011 sur le site internet de Paris Match. Un cheval de Troie, en pièce jointe d’un e-mail, a été diffusé par voie de messagerie, infectant plusieurs ordinateurs du Ministère.
Les pirates auraient dérobé des documents liés à l’organisation du G20, dont la présidence est assurée cette année par la France. Ainsi, plus de 150 ordinateurs du ministère auraient été infiltrés et de très nombreux documents piratés. Plusieurs porte-paroles, proches du gouvernement, ont confirmé que les documents ciblés sont relatifs à l’organisation du G20 et ne sont en cas en rapport avec des informations personnelles des particuliers.
Selon le Ministère des Finances, les premières attaques se sont déroulées au mois de décembre 2010. Une vaste opération de maintenance informatique a été menée sur 12 000 des 170 000 postes que compte le Ministère, nettoyage qui s’est achevé ce week-end.
« C’est la première attaque contre l’Etat français de cette ampleur et à cette échelle », a déclaré Patrick Pailloux, directeur de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Par ailleurs, les pirates auraient tenté d’attaquer d’autres ministères mais l’Elysée et Matignon seraient épargnés.
Cette nouvelle cyberattaque, montre quelques similitudes avec celle survenue au Canada en mi-février. En effet, le Ministère des Finances canadien et le Treasury Board, l’organe chargé de la gestion des services de l’Etat fédéral ont subi un piratage informatique du même ordre : l’envoi d’un cheval de Troie qui a infecté plusieurs postes de travail et permis aux hackers d’avoir accès à des documents relatifs au G20 puisque l’attaque a débuté après le sommet de Toronto. Toutefois, cette information n’a pas été confirmée par le gouvernement canadien et reste donc une simple spéculation.
Roselyne G. ATCHIGUE
Juriste
