« Par définition les sondages ne se trompent jamais, car ils n’ont pas vocation à prédire » (Laurence PARISOT)

Selon certains sondages, Marine Le Pen serait en tête de vote du premier tour des présidentielles.

Cette étude réalisée par l’institut Harris Interactive est fortement contestée. D’après Mediapart, l’institut pratique une forme de rémunération. Pour motiver à répondre à son enquête, l’institut a organisé un jeu-concours et fait miroiter une récompense. L’institut a mis en place sur son site internet un « incentive » c’est-à-dire une incitation financière. L’institut Harris Interactive a démenti les accusations de Mediapart.

Cela relance le débat de la transparence des sondages. Messieurs Hugues PORTELLI et Jean-Pierre SUEUR ont publié un rapport d’information « Sondages et démocratie : pour une législation plus respectueuse de la sincérité du débat politique ».

Selon ce rapport, la législation en matière de sondages ne garantit pas suffisamment la sincérité des sondages à caractère électoral. De plus, les obligations d’information sur les conditions d’élaboration de ces sondages sont trop limitées.

La question de la transparence de ce sondage est entière. Que ce sondage reflète la réalité ou non, le débat sur l’éventuelle victoire de Marine Le Pen a été lancé. Le député UMP Bernard Debré a déclaré que « les sondés payés, ce serait de la manipulation. Mais dans le fond, sondage après sondage, il y a une réalité : il y a un péril Front national ».

Elodie COIPEL
Juriste

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