La réforme des régimes spéciaux des retraites (EDF, GDF, SNCF, RATP…) a été lancé hier par Nicolas Sarkozy et s’inscrit dans la volonté de réforme de la fonction publique débuté 4ans auparavant, en 2003.

Selon le chef de l’Etat, cette réforme ne fait que « rétablir l’équité » sachant que les régimes spéciaux correspondaient à des taches de travail particulièrement lourdes et usantes, qui sont considérées comme désuet en ce début de 21ème siècle.

Cependant certains régimes spéciaux seront épargnés par cette réforme, comme par exemple ceux des marins pêcheurs ou des mineurs dont le président de la république reconnaît la difficulté de la profession.

Contrairement à ceux qu’avait annoncé François Fillon, la réforme des régimes spéciaux de retraite n’est pas encore prête puisque celle-ci doit inclure les résultats de la négociation avec les différents syndicats, patronats et parlementaires.

Le chef de l’Etat laisse à son ministre du travail, Xavier Bertrand et aux différents partenaires sociaux seulement « deux semaines » pour « préciser les principes communs de l’harmonisation ».

Labse de temps très courts qui doit se conformer au calendrier programmé de la réforme des retraites. En effet, dès « la fin de l’année » la réforme des régimes spéciaux doit être bouclée alors qu’on attend le second volet de la réforme des retraites pour le 1er semestre 2008, selon la loi Fillon de 2003. Car pas question pour Nicolas Sarkozy de remettre ces réformes à plus tard. La négociation sur les régimes spéciaux n’aboutira pas à une « apparence de réforme », a-t-il prévenu.

Le président n’a rien voulu « imposé » prouvant la volonté du gouvernement de ne pas vouloir passer en force sur cette question.

Il a également évoqué son désir d’assouplissement des 35 heures par des négociations d’entreprises et de branche, évoquant notamment « la possibilité de convertir des repos compensateurs et les journées stockées sur les comptes épargne-temps en argent plutôt qu’en congés ».

Sur l’emploi des seniors, handicap structurel de l’économie française, il a souhaité « la suppression des mises à la retraite d’office avant 65 ans » et annoncé que les pré-retraites « seront plus lourdement taxées ».

Le chef de l’Etat a donc mis en avant sa volonté réformatrice tout en s’appuyant sur la place prépondérante des différents partenaires sociaux dans les futures négociations. En effet, il a précisé croire « à la réforme par le dialogue par le dialogue social » et que sa porte resterait « toujours ouverte » aux partenaires sociaux. « Je serai ouvert sur les moyens et la méthode, mais je ne transigerai ni sur les objectifs, ni sur les principes », a-t-il prévenu.

Marie-Lorraine VOLAND

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