La justice française a condamné ce jeudi 31 mars 2011, Glaxo SmithKline, laboratoire pharmaceutique britannique, à verser des indemnités à un homme de 51 ans atteint de la maladie de Parkinson dont le traitement l’avait rendu dépendant au sexe et au jeu.

Atteint de la maladie de Parkinson, Didier Jambart, était devenu accro au sexe et au jeu après avoir commencé un traitement contre sa maladie. Le médicament, le « Requip », commercialisé par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline, était censé stimuler sa production de dopamine et non pas sa libido ou une quelconque dépendance au jeu. Après deux ans de traitement, il termine ruiné et traumatisé par sa descente aux enfers.

Le patient qui réclamait réparation, a obtenu gain de cause auprès du tribunal de grande instance de Nantes.

Le laboratoire a été condamné car la notice du produit ne mentionnait pas les effets indésirables qu’a ressentis la victime, alors que les risques étaient connus de la communauté scientifique avant 2003. En effet, la notice à l’attention de l’usager ne mentionnait pas ces effets secondaires de dépendance au jeu ou d’hypersexualité, ce qui a conduit le tribunal à estimer que le « Requip » présentait le caractère d’un produit défectueux entre 2003 et 2006, en raison de cette omission.

Le plus choquant dans cette affaire est que la communauté scientifique connaissait les effets néfastes de ce traitement depuis au moins 2003, puisque ce n’est pas un seul patient qui a été touché, mais bien des centaines d’autres.

C’est peut être le début d’un nouveau scandale type « Médiator » pour les laboratoires GSK. L’industrie pharmaceutique traverse des jours sombres ces temps-ci.

Source : Le Parisien

Roselyne G. ATCHIGUE
Juriste

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