Après plusieurs mois de tractations et depuis la violente offensive lancée par les forces ouattaristes le 03 avril 2011, la crise ivoirienne ne finit pas de faire parler d’elle. Les appels de la communauté internationale et la pression des armes n’ont pas entamé la volonté du président contesté Laurent GBAGBO de céder le pouvoir et de reconnaître sa défaite.

Appuyées par les casques bleus de l’ONUCI et les troupes françaises de l’opération Licorne sur recommandation du Secrétaire général de l’ONU, les forces républicaines pro-Ouattara ont lancé une offensive éclair sur la ville d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’ Ivoire dernière ville aux mains des forces fidèles au président GBAGBO, pour déloger Laurent GBAGBO du palais présidentiel. Cloitré dans son bunker présidentiel et lâché par les ténors de son gouvernement, Laurent GBAGBO ne résiste plus que grâce aux derniers soutiens de la garde présidentielle et sa famille. Toutefois, il reste ferme sur le fait de ne pas reconnaître la victoire d’Alassane OUATTARA son rival. Après plusieurs négociations infructueuses, les forces républicaines ont repris les combats le mercredi 06 avril autour de la résidence présidentielle avec pour but ultime de le déloger et le « livrer » au président OUATTARA.

Aujourd’hui si le système GBAGBO s’est écroulé, rien ne laisse présager l’instauration définitive de la paix. L’avenir du pays reste encore incertain et les tâches du président Alassane OUATTARA s’annoncent âpres. L’option militaire non souhaitée mais imposée comme nécessité a donné lieu à des tensions entre les différentes communautés et a exacerbé les velléités tribales. Plusieurs organisations internationales déplorent déjà des massacres intercommunautaires ayant eu lieu dans plusieurs régions notamment à Duékoué où un bilan provisoire du Comité International de la Croix Rouge fait état de près de 800 morts. Sur le chaos humanitaire vient s’ajouter l’incontournable problème de reconstruction et de redressement économique du pays.

Plusieurs appels ont été faits par la communauté internationale afin de maintenir la paix et assurer la cohésion nationale. L’ONU et la France ont appelé le président OUATTARA à former un gouvernement d’unité nationale et à assurer le dialogue.

Leonel FOGUE KOUADJE

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