Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en fuite depuis la chute de son QG fin août dernier, est mort la semaine dernière. Le monde entier a assisté à la diffusion d’images violentes du dictateur en train de se faire lyncher.
Beaucoup de pays déplorent cette mort qui est, à leurs yeux, une justice de vengeance et non une justice efficace : Kadhafi échappe à tout procès devant les juridictions internationales. En effet, l’action internationale menée en Lybie était basée sur la protection des valeurs universelles, valeurs qui induisent nécessairement l’existence d’un procès au cours duquel le principal mis en cause aurait du se prononcer sur les nombreux actes illicites qu’il a commis par le passé.

Les circonstances exactes de sa mort restent d’ailleurs floues et deux versions des faits s’affrontent. La première déclare que le convoi de Kadhafi a été arrêté par les tirs des troupes de l’OTAN. La seconde elle, affirme que le dictateur a été capturé puis abattu par les rebelles.
L’Organisation des Nations Unies et Amnesty Internationale ont demandé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de la mort du colonel. L’autopsie réalisée hier matin a révélé que Kadhafi est mort d’une balle logée dans la tête, il faudra néanmoins attendre encore quelques jours avant que les résultats soient révélés dans leur intégralité.

La Libye va désormais pouvoir proclamer son indépendance, et mettre un terme aux 42 années de terreur du régime Kadhafi. Le plus dur reste néanmoins à venir, force est de constater des expériences précédentes que la construction de l’Etat de droit, souverain et libre, ne sera pas une tâche facile.

Jade Wu, juriste.

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