Suite à l’agitation dans le domaine médical relative aux prothèses mammaires de marque PIP, la secrétaire d’Etat à la santé a annoncé hier soir les recommandations à suivre pour toutes les personnes porteuses de ces implants.
Rappelons les contours de l’affaire : ces prothèses contiennent un gel de silicone qui n’est pas destiné à l’usage médical. Ces prothèses défectueuses sont dangereuses car le liquide siliconé peut se gélifier et donc entraîner une fissuration de la prothèse ce qui conduit à répandre dans le corps le liquide industriel. Un doute sérieux pèse d’ailleurs sur l’existence d’un lien entre la déchirure de la prothèse et le développement d’un cancer.
Le gouvernement a annoncé sa volonté que les prothèses défectueuses, concernant environ 30 000 femmes, soient retirées. En effet, par soucis de prévention et donc afin d’éviter tout risque pour ces femmes d’exposition au gel de silicone industriel, il est nécessaire que les porteuses d’implants défectueux se les fassent enlever. Il n’existe néanmoins aucune urgence. Le processus d’explantation risque d’ailleurs d’être long, en effet il faut d’abord en amont identifier les femmes porteuses des implants PIP afin de les informer des risques auxquels elles sont exposées et de la marche à suivre.
Au-delà même de l’explantation, la question majeure pour toutes ces femmes concerne les modalités entourant la prise en charge des coûts des actes chirurgicaux visant à retirer les prothèses. Elles souhaiteraient toutes en effet que ce soit la sécurité sociale qui prenne en charge le retrait des prothèses. La Société française des chirurgiens esthétiques et plasticiens a demandé aux chirurgiens plastiques qui réaliseront les opérations d’explantation de ne pas pratiquer le dépassement d’honoraires. La Direction générale de la santé a par ailleurs assuré que toutes les femmes porteuses d’implants défectueux devraient être remboursées de tous les frais touchants à l’explantation : à leur charge donc d’avancer les frais lorsqu’elles souhaitent être opérées dans des délais rapides, elles seront par la suite remboursées. Concernant la pose de nouveaux implants afin de remplacer les défectueux, les frais devraient certainement être à la charge des porteuses de prothèses. La secrétaire d’Etat à la santé a exprimé son souhait que les chirurgiens réimplantent des prothèses en procédant à des tarifs raisonnables et contrôlés. Pour les femmes qui ont bénéficié d’implants en raison d’un problème médical, les nouveaux implants devraient eux être remboursés.
Le gouvernement devrait donner plus d’informations sur les modalités de coûts et d’organisation pour l’explantation dans les jours à venir.

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