La gauche est  passée et c’est une partie du pays qui tremble. Les réactions des supporters de Nicolas Sarkozy offraient un spectacle télévisuel saisissant. De la déception, à la terreur, le peuple de droite était animé par une crainte féroce.

Il convient pourtant de garder une certaine mesure car le pouvoir revient à François Hollande dont le parti a déjà été porté à la tête de l’Etat. La France reste dans un cadre républicain standard. Par ailleurs, la domination socialiste sur les régions, les départements et le Sénat, ainsi que sur la moitié des plus grandes villes de France montre que les nouveaux gouvernants sont des gestionnaires chevronnés qui ont souvent assumé des responsabilités politiques. Pourquoi devrions-nous croire que le pays suivra l’exemple grec ? On pourra s’inquiéter quand Deauville ressemblera à Mykonos. En attendant, on observera que le pays ne suit pas la même trajectoire…

En Grèce, pays qui votait également ce dimanche, la montée des partis extrémistes s’est en effet accompagnée d’une chute des voix favorables aux traditionnels partis de Gouvernement.  A eux deux, la Nouvelle Démocratie (droite) et le PASOK (gauche) dépassent péniblement les 30 % alors que, depuis la fin de la dictature militaire en 1975, ces formations ont obtenu plus de 70 % des voix à toutes les élections.

Même si chez nous, les scores historiques des deux fronts (de Gauche et National) étaient comparables aux scores cumulés des partis contestataires grecs, force est de constater que l’UMP et du PS se sont maintenus…

Il ne s’agit pas de se prononcer sur la politique future de notre nouveau président, simplement d’observer ceci : les Français ont répondu à la crise avec un esprit républicain exemplaire, et ce, dès le premier tour avec une participation record et près de 70 % des bulletins attribués aux partis de Gouvernement que sont le PS, le Modem et l’UMP. Cela peut constituer une véritable fierté.

Jérôme COHEN
Juriste – Attaché d’information

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