La Défense a vieilli ; à la pointe de la modernité à son époque, elle est devenue une dame mure de 58 ans qu’il faut relifter.
 

Cette semaine, L’Etablissement Public d’Aménagement de La Défense (EPAD) a présenté ses projets en cours ainsi que ses ambitions pour les années à venir en collaboration avec urbanistes, les constructeurs-promoteurs et architectes, afin qu’en 2008 tous les quartiers d’affaires du monde se fédèrent autour d’une charte du développement durable.
 

La Défense, futur quartier d’affaires mondial.

– Faire d’un des quartiers d’affaires les plus réputés au monde, un site incontournable au point de vue modernité, respect de l’environnement, attractivité économique.
–   Faire que les engagements et les actions réalisées pour La Défense s’appliquent de manière générale, telle une nouvelle norme internationale. Tels sont les objectifs de l’EPAD.
 

La Défense est un quartier très consommateur en énergie (plus de 150 000 salariés et 20 000 habitants) et la politique de l’EPAD est non seulement de réduire cette consommation, mais aussi de placer le site de La Défense au rang d’exemple, au point de vue développement durable et ce, en vertu du Plan de Renouveau de La Défense.
Pour cela, le quartier de la Défense perpétuellement en travaux, doit mettre en place de nouvelles méthodes de fonctionnement et de construction, afin de minimiser au maximum les impacts sur l’environnement, notamment avec l’émergence d’un certain nombre de nouvelles Tours.
 

En effet, Le Plan de Renouveau de La Défense, préconise la destruction de bâtiments consommateurs en énergie afin de reconstruire en respect avec les nouvelles normes.
 

Ces nouvelles constructions sont les « nouveaux bâtiments de demain », faits par des architectes de renommée internationale, un Américain, Thom Mayne, avec sa Tour Phare, des Français, qui sont également de grands architectes et qui ont étudié une autre conception de Tours modernes comme la D2, la CARPE DIEM, la nouvelle tour GENERALI.
Les nouvelles méthodes de fonctionnement passent par une action volontariste en matière de réduction de consommation d’énergie, de gestion des déchets, de transports publics et d’aménagement, ainsi que des prescriptions plus exigeantes en matière de construction.
Cette politique doit s’appliquer notamment en termes de climatisation et de chauffage, principales sources de dépenses énergétiques, et le réseau de fourniture d’énergie frigorifique s’avère une solution idéale à développer.
Ce réseau se développe dans Paris depuis 1991 avec actuellement plus de 110 KM de canalisations qui permettent de desservir 390 clients et fournit de l’énergie frigorifique par réseau à des clients comme le Musée du Louvre, l’Assemblée Nationale, la Banque de France, les Galeries Lafayette ou le Georges V…
Une nouvelle centrale de production d’une puissance de 52 MW, située sous le Palais de Tokyo est en cours de construction. En 2007 elle alimentera de nouveaux clients au cœur de la capitale cette solution et pourrait se développer pour la fourniture en chauffage de La Défense.
Ce dispositif approprié à la politique du Plan de Renouveau de La Défense, permet de limiter les risques et les nuisances générées par les installations de production de froid, et de lutter contre le risque de légionelle.
Au plan de l’architecture et urbanisme, il assure la possibilité de climatisation en respectant l’esthétique des architectures modernes de La Défense, sans l’ajout d’éléments disgracieux.
Au plan de l’écologie, il assure une économie d’énergie réelle grâce à l’utilisation de solutions techniques à haute efficacité énergétique,  consommation d’énergie plus faible par l’optimisation des heures de fonctionnement des machines, réduction des consommations d’eau, limitation des volumes de produits chimiques utilisés.
 

                                                                                              Astrid DELPIERRE.

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