Tout juste un an après la tuerie de Toulouse dans une école ayant fait quatre victimes, un rabbin et trois enfants, le Président de la République, lors de la cérémonie de commémoration de dimanche dernier, a rappelé sa volonté de lutter contre l’antisémitisme ambiant.

Aussi, lors d’une cérémonie organisée hier soir à Toulouse, le Ministre de l’Intérieur, Manuel VALLS, a annoncé que le Gouvernement lutterait contre les actes antisémites, ces derniers ont en effet augmenté fortement ces dernières années. Il a affirmé : « la République gagnera le combat contre l’antisémitisme » et a qualifié ces actions d’intolérables.

Ce discours relance la question de la diffamation et des discriminations faites à une minorité. L’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse définit la diffamation comme « toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation ». Ces faits sont des délits punis par la loi. Lorsqu’elle est commise sur une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance ou non à une religion déterminée, la diffamation est punie d’un an d’emprisonnement et/ou de 45 000 euros d’amende.

Le Ministre a précisé que rien ne saurait laisser passer « ni les petites phrases, ni les mauvais gestes ». Il affirme également que « La République ne tolérera jamais les discours de haine, et notamment sur internet, d’appels à la haine des Juifs ». Il n’y aura plus aucune tolérance concernant les actes de mépris et de violence faite à l’encontre de la communauté juive. Le Gouvernement veut éviter qu’éclate à l’avenir une nouvelle affaire Merah et promet d’ailleurs toute la lumière sur ce drame.

Audrey OLLIVRY
Juriste

Source : Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, « Un an après Merah, Valls promet un combat sans merci contre l’antisémitisme » par AFP

Catégories : Pénal